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Carolyn Mortier - Artiste plasticienne 

Née en 1987 à Sandringham en Australie, elle vit et travaille à Paris en France. Carolyn Mortier a d'abord étudié les arts appliqués puis les arts plastiques à l'Université de la Sorbonne.

Depuis plus de 10 ans, elle consacre sa vie à l'art.

"Racontez-moi votre parcours"

"En 2014, lors de mon Master de recherche en art, j’avais choisi de questionner les écritures plastiques des mécanismes comportementaux. Jean Tinguely fût ma principale source d’inspiration avec ses œuvres mécaniques, les Méta-Matics (1954…), souvent perçues comme absurdes et ludiques alors qu’elles représentent des pulsions émotionnelles. Ce sont des machines à dessiner : lorsqu’elles entrent en action, un bras mécanique dessine des traits violents et aléatoires. Il en résulte des sortes de graphismes comparables à des encéphalogrammes de la pulsion violente. Il s’engageait ainsi socialement à créer des œuvres ancrées dans la mouvance des phénomènes sociétaux des années 1950.

Ces recherches m’ont amené à collaborer avec un centre de recherche biomédicale. Au-delà de nos échanges sur l’art et la science, ils m’ont fourni des produits et du matériel de culture de cellules comme des boîtes de Petri ou du Giemsa (substance qui permet de rendre visibles des cellules lors de leur observation au microscope).

Ainsi commence la première période de ma pratique artistique, intitulée « Réactions In Vitro », basée sur l’obsession des réactions chimiques, biologiques, émotionnelles…

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J’ai expérimenté durant deux ans ces outils et matières comme des médiums. Les couleurs obtenues permettaient de composer des « recettes » pour créer un nuancier de réactions. En modifiant le pH de la substance je pouvais décliner la couleur. Les matières étaient ensuite soumises à différentes températures. En refroidissant, la réaction colorée se figeait.

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Pour composer un tableau, je pouvais ainsi me reporter à mon nuancier et me référer aux « recettes » associées. Ce fut un moyen de développer une écriture des émotions. C’est durant cette pratique expérimentale que j’ai développé une obsession pour le bleu de méthylène, et ce pour deux raisons :
• En biologie, le bleu de méthylène sert à rendre visible ce qui ne l’est pas. J’ai bien sûr fait le lien avec le fait de rendre visibles des émotions à l’aide d’une substance révélatrice.
• Je réagis face au bleu. C'est à mon sens la couleur qui a le spectre de beauté le plus large. Très peu de bleus m’incommodent quand de nombreux violets, par exemple me dérangent. 

Autour de 2020, des évènements brutaux ont impacté ma pratique artistique et m’ont amené à devoir analyser mes propres mécanismes psychologiques, déconstruire ces schémas, puis reconstruire autrement. Cette démarche a eu un impact dans mon processus de création. J’ai eu besoin d’épurer, d’éliminer, de faire le tri… Ainsi, la deuxième période intitulée « Less » a débuté.

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Par la suite, j’ai été agacée par la douceur des gestes méticuleux, pensés, préparés, appliqués avec soin. La troisième période « Les Maux Bleus » débute et se nourrit de la colère réactionnelle pour la traiter par le geste spontané et brutal.

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Cet élan se poursuit avec une troisième période bis « Art of Rage ». Le geste brutal devient le centre de ce travail, toujours avec ce bleu de méthylène devenu thérapeutique et dans cette quête de supprimer le trop. J'initie donc une série de gestes impulsifs découpés, sans contexte, sans fond, l'essentiel étant de faire exister l’émotion par elle-même et sans justification.

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Je travaille actuellement à la quatrième période nommée « Émomorphologie ». Je prête attention au support et à la manière dont il porte la peinture. Je cherche à retranscrire l’émotion non plus sur le support mais avec. La toile est brutalement froissée comme un papier à jeter. Je peins ainsi sur l’émotion même. Ce processus de création m'amène à tendre et lisser la toile pour obtenir un résultat doux, semblable à un paysage silencieux vu du ciel quand le geste initial est brutal. Un nouveau parallèle se tisse avec Jean Tinguely dont les images publiques enjolivées contrastent avec les sphères privées turbulentes. C’est une manière de questionner le silence et l’invisibilité des drames émotionnels. Le processus de cette série en cours est filmé et servira à garder la trace des émotions traitées."

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Expositions personnelles

• UN MONDE DE RECHERCHE - installation permanente à l’Institut Cochin - Septembre 2023 - Paris 14
• STRATES - Les Extraits - Janvier 2023 - Rueil-Malmaison
• Fresque murale - Les Extraits - Décembre 2022 - Rueil-Malmaison
• MATIÈRE ET MOUVEMENT - Galerie Barthélémy Bouscayrol - Mars 2022 - Biarritz
• IN VITRO - Galerie Barthélémy Bouscayrol - Septembre 2018 - Biarritz
• FÊTE NATIONALE DE LA SCIENCE - Institut Cochin (CNRS) - Octobre 2017 - Paris 14
• BIRD’S EYE VIEW - Espace Jour et Nuit Culture - Février 2017 - Paris 6
• FÊTE NATIONALE DE LA SCIENCE - Institut Cochin (CNRS) - Octobre 2016 - Paris 14
• BARECARE - Galerie Boucherie du 8 - Juillet 2016 - La Celle-Saint-Cloud
• CURIOSITAS - CRNS hors les murs - Octobre 2015 - Les Ulis
• Fresque murale - Collège Paul Cézanne  - Juin 2014 - Montrabe

Expositions collectives

• HORIIZON - Galerie Barthélémy Bouscayrol - Janvier 2024 - Biarritz
• 25F - Galerie Barthélémy Bouscayrol - Décembre 2022 - Biarritz
• TONDO - Galerie Barthélémy Bouscayrol - Décembre 2021 - Biarritz
• 4 fresques murales pour les 3 écoles ICART, EFJ et EFAP - Septembre 2021 - Paris 8
• MOBILE - installation permanente au Floris - Avril 2021 - Anières (Suisse)
• Salon Art3F - Galerie Barthélémy Bouscayrol - Février 2019 - Toulouse
• POP UP GALLERY - Galerie Barthélémy Bouscayrol - Novembre 2018 - Paris 3
• ENLACE - 16e édition de la NUIT BLANCHE « faire ensemble » - Octobre 2017 - Paris 6
• FROM PORTRAIT 2 SELF-PORTRAIT d'Antonio Nodar - Espace JNC - décembre 2016 - Paris 6
• 1.5 DEGREES - sous la direction de Yann Toma pour le projet Human Energy COP21 - février 2016 - Paris 6
• M-FAC - Micro-Foire d’Art Contemporain - Espace JNC - février 2016 - Paris 6
• Festival CURIOSITas - festival Arts & Sciences de l’université Paris Saclay - Septembre 2015 - Gif-sur-Yvette
Lauréate du 1er prix Lumière - concours Art & Sciences du CNRS à l’université Paris Saclay 

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